
L’honorable Serge Bahati Maygende, en tant que jeune congolais et homme politique, nous partage son ressenti par rapport à cette journée marquant l’indépendance de la République Démocratique Du Congo.
Découvrons-le ensemble:
Honorable SBM : Je suis quelque peu mitigé par rapport à cette journée du 30 juin ; étant donné que nous sommes dans une saison pleine de potentiel qui n’est malheureusement pas prise à sa juste valeur.
Parlant de potentiel, nous avons l’occasion de vivre la plus grande des mutations planétaire d’un monde quittant l’unipolaire au multipolaire et surtout un monde où tous les modèles sont remis en question. Il faudrait dans ce cas que les peuples qui subissent cette incertitude proposent des modèles civilisationnelles à même de pouvoir rééquilibrer la relation entre le potentiel et la réalité.
Il est alors important que le congolais soit conscient du plein potentiel qui est à sa portée, pour pouvoir rechercher son bonheur, exprimer son ambition et aller après ses rêves.
Au-delà de ce ressenti partagé, l’honorable, dans sa casquette de jeune patriote, a un souhait ardent pour son pays. Il en parle :
Honorable SBM : Trois mots clés constituent mon souhait pour notre nation en ce jour commémoratif de son indépendance : IDENTITE, AUTONOMIE ET COMPLEMENTARITE.
Identité entend solliciter ou inciter chacun à s’approprier son être, consultant son héritage certes personnel, mais aussi collectif afin de pouvoir mieux comprendre et accepter son présent. Ainsi, muni de cette appropriation identitaire, nous serions en mesure de proposer un meilleur futur.
C’est en effet cette capacité pour le congolais de reconnaitre son identité, et que celle-ci puisse cristalliser notre nation qui, vis-à-vis du concert de l’humanité, sera à même de jouer son rôle vocationnel.
Par autonomie je fais allusion à la capacité de pouvoir avoir au moins l’élémentaire, c’est-à-dire la dignité. Etre en mesure de tout simplement manger à sa faim, boire à sa soif et d’être en mesure de se loger et de pouvoir ne fût-ce qu’apporter un sens utile aux êtres les plus chers, et à la société sur un plan de vue général.
Cette autonomie permettra de mieux critiquer la politique de gestion de la chose publique parce qu’en effet, le trauma subi par le peuple congolais l’a poussé à penser que le terme politique n’est que pour une catégorie de personnes alors que si celui-ci voulait dire l’art de répondre à « qui, à quoi, comment et quand », chaque contexte de vie répond alors à une politique.
Ce n’est que dans l’autonomie de soi que l’on peut mieux identifier les politiques publiques qui rencontreraient les intérêts de chacun pour parler alors du 3e point qui est la complémentarité.
La complémentarité c’est savoir que là où tu te limites je débute, et inversement. L’objectif serait de comprendre que le combat quotidien de la vie c’est de devenir la meilleure version de soi, et si tel est le cas, l’on devrait aussi être gardien de tout un chacun.
Et donc, de ce caractère de complémentarité peut découler une culture de responsabilité collective où ensemble nous reconnaissons que nous avons une mission, bien qu’individuel dans l’accomplissement du meilleur de soi, mais surtout collective, disposant chacun des diverses facultés formant la richesse de notre pays le Congo
Pour clôturer cet échange de qualité, c’est par ces mots que l’honorable Serge Bahati Maygende se donne le devoir de s’adresser aux jeunes congolais, la jeunesse étant l’un de ses principaux engagements.
Honorable SBM : Se basant sur la citation Si jeunesse savait si vieillesse pouvait, je dirai tout simplement que si aujourd’hui nous reconnaissons que la jeunesse caractérise l’énergie, la force et la détermination, cela sous-entendrait que cette force ne peut être utile que dans l’unité et non dans le caractère dispersé, car l’unité est la force.
De surcroît, nos aînés, qui aujourd’hui constituent une minorité représentent une forme de sagesse. Mais mis à l’écart faute de leur ancienneté, ne pourraient-ils pas mieux faire s’ils donner à la jeunesse l’opportunité de collaborer avec eux ? Un comité ou une alliance intergénérationnelle basée essentiellement sur le respect de tous.
Reconnaissant que chaque époque a ses réalités, c’est à nous jeunesse congolaise de poser les bases, sachant que nous sommes le présent et non l’avenir, comme on a tendance à nous le répéter, nous distrayant alors de nos responsabilités actuelles.
Il est important de comprendre dès maintenant que nous sommes le présent, et que « aujourd’hui » peut très vite devenir « hier », vu la population vibrante et la démographie en constante mutation. C’est à nous jeunesse congolaise de poser les bases pour que le Congo puisse jouer sa partition, et plus important encore, qu’en Afrique nous ne rations pas le train de cette énergie que l’on sent partout. Une Afrique nouvelle, celle qui doit jouer un rôle d’équilibre entre l’ancien monde vieillissant, et le nouveau.
J’appelle donc la jeunesse congolaise à l’humilité, et à comprendre que nous pouvons tous être forts si nous sommes tous unis.
Cet échange enrichissant se résume en ces mots pour nous tous congolais : Prise de Conscience, Humilité, Travail et Unité.
Assurément, nous bâtirons un pays plus beau qu’avant !